Gérer la Colère : Un Voyage Introspectif

Pour ce sixième épisode, dans la continuité de l’épisode numéro deux, nous allons parler d’une émotion assez connue, reconnue et répandue : la colère.
La Colère : Un Messager Intense
Et pour commencer, la colère. Ça sert à quoi ?
Comme je te l’ai dit dans l’épisode numéro deux, où je t’ai parlé des généralités des émotions, une émotion sert à te montrer quelque chose, est souvent un besoin.
La colère en particulier, elle peut te signaler que tes besoins ou tes valeurs ont été bafoués ou piétinés.
Si je prends un exemple sur un passage piéton. Si tu as la valeur de respect des règles, il y a de fortes chances que tu t’énerves sur les automobilistes qui ne te le laissent jamais passer sur le passage piéton. La colère peut également te montrer un besoin non satisfait
un autre exemple avec le ménage. Tu peux avoir besoin de repos le soir. Du coup, quand tu rentres chez toi, si tu te rends compte que tout le monde est affalé dans le canapé, tu peux te mettre en colère sur tes enfants ou ton conjoint. Ce sera simplement parce que tu as besoin de repos et que tu avais besoin que la maison soit propre.
Remarquer sa présence
La colère, elle est vraiment présente au quotidien, dans nos vies. Elle peut également apparaître quand on perçoit une menace. Que la menace soit réelle ou perçue comme telle d’ailleurs. Elle peut apparaître, par exemple, quand tu as peur d’être ridicule devant quelqu’un. Tu te sens menacé et tu vas te mettre en colère contre cette personne pour ne pas perdre la face.
Cette émotion, elle me plaît particulièrement parce que je me suis rendue compte qu’elle peut être aussi un masque. Et derrière ce masque se trouve en fait une toute autre émotion.
Pour ma part, la colère, elle est parfois le masque de la peur. Par exemple, quand ma fille était petite et qu’elle tombait, je me mettais en colère avec des phrases du style : « Mais tu peux pas faire attention ». En fait, je me suis rendu compte que je me mettais en colère parce que j’avais peur qu’elle se fasse mal.
Elle peut être également une tristesse déguisée. Car, il faut être honnête, il est plus socialement acceptable d’exprimer une émotion en criant plutôt qu’en pleurant.
Par exemple, lorsque certains amis ne pensent pas à moi pour mon anniversaire et que je sors : » je m’en fous, c’est bon, ils me soûlent ». Je suis en mode colérique blasée, alors qu’en fait je suis simplement peinée qu’ils n’aient pas pensé à moi ce jour-là.
Tu peux essayer, si tu veux t’amuser, de prendre ces dernières colères. Tu pourras voir s’il s’agit d’une vraie colère ou d’une autre émotion qui a emprunté le masque de la colère pour s’exprimer.
Le Corps et la Colère : Une Danse Chimique
Je vais donc maintenant te parler de tout ce qui se passe au niveau de ton corps quand la colère entre en action.
Par contre, comme je te le dirais souvent, tu es unique et toi seul sais la manière dont tu réagis à une émotion. Là, je vais te parler de généralités. Peut-être que tu te reconnaîtras totalement dedans et peut-être qu’il y a certains aspects où tu ne te reconnaîtras pas. Et c’est ok.
Il faut donc savoir que lorsque nous nous mettons en colère, notre corps libère des hormones de stress telles que l’adrénaline et le cortisol. Et ces hormones, elles sont responsables de l’augmentation de notre rythme cardiaque.
Je vais te prendre un exemple un peu fil rouge pour te décrire personnellement.
#vismavie

L’autre jour, une de mes collègues est venue me parler en me disant que j’étais agressive envers elle. Et la première émotion que j’ai ressentie, ça a été de la colère. Pendant qu’elle me parlait, j’observais mon corps et je sentais littéralement mon cœur battre jusqu’à dans ma gorge. C’était violent. J’avais l’impression qu’elle pouvait entendre mon cœur battre. Ces mêmes hormones, elles vont également augmenter la tension artérielle et provoquer la dilatation des pupilles. Il faut savoir qu’en fait, ton corps libère toutes ces hormones tout simplement pour préparer ton corps à une réaction de lutte ou de fuite. Dans l’exemple avec ma collègue, personnellement, je n’ai pas vu mes pupilles à ce moment-là. Et je te rassure, je ne me suis pas battue non plus, parce qu’il s’est avéré que la colère que j’ai ressentie physiquement était plus une tristesse.
Mais mon corps, lui, m’a envoyé tous les signaux : la colère.
Et, dans ce laps de temps où mon corps a reçu l’information colère, il y a eu également une libération de neurotransmetteurs dans mon cerveau. Il y a eu de la noradrénaline, qui joue un rôle dans la régulation de l’humeur et du stress. Et les niveaux élevés de noradrénaline peuvent contribuer à l’excitation et à l’agitation.
J’avoue qu’avant de comprendre que ce n’était pas réellement de la colère, je me revois très bien en mode pitbull. Mon corps totalement figé, tendu, les épaules remontées. Tout le cocktail d’hormones que j’ai reçu à ce moment-là m’a mise en mode fight.
Il y a également des recherches qui montrent que la colère peut modifier l’activité chimique dans certaines régions du cerveau. Dans l’amygdale qui est impliquée dans le traitement des émotions, et dans le cortex préfrontal, qui est responsable de la régulation émotionnelle..
Encore des signes ?
Je t’ai parlé de l’augmentation du rythme cardiaque, l’augmentation de la pression artérielle, et il y a également un changement au niveau de la respiration.
Quand la colère arrive, notre respiration devient plus rapide et superficielle. Et ça, c’est grâce à l‘adrénaline qui est libérée pendant la colère. Elle va être là simplement pour nous aider à oxygéner rapidement le sang, pour alimenter les muscles et fournir de l’énergie pour la fameuse réaction de lutte ou de fuite que ton cerveau anticipe.
Un signe également physique, c’est la tension musculaire. Pour moi, c’était les épaules, mais c’est souvent aussi la mâchoire qui va se crisper, ou alors tes poings qui se serrent. On voit également, dans certaines colères, une augmentation de la transpiration. C’est encore l’adrénaline qui intervient dans ce cas. En fait, elle va stimuler les glandes sudoripares et avec cette action, en fait, elle va aider à réguler la température corporelle parce qu’en fait on bout de l’intérieur.
Pour certaines personnes, la colère peut aussi provoquer des réactions gastro-intestinales, telles que des nausées, des maux d’estomac ou des tensions abdominales.
C’est dû en fait à la redirection du flux sanguin vers les muscles et à une augmentation de l’activité intestinale.
Personnellement, ça ne m’arrive pas souvent, mais il y a des gens qui disent qu’ils ressentent la colère au niveau de l’estomac. Comme je te disais après, c’est propre à chacun la manifestation de la colère.
Voilà à peu près toutes les modifications que la colère s’amuse à provoquer.
Les Effets Nocifs de la Colère Chronique
Et maintenant on va passer à la partie rabat-joie. Celle qui consiste à te dire que se mettre en colère trop souvent, bah, ce n’est pas bon pour toi. Il y a une citation que j’aime particulièrement, qui est attribuée à Bouddha et qui, suivant les versions que j’ai pu trouver sur internet, dit :
« S’accrocher à sa colère, c’est comme boire du poison et s’attendre à ce que l’autre meurt ».
D’ailleurs, en recherchant cette citation, j’ai trouvé beaucoup de variantes. Grosso modo, c’est que dans une colère contre quelqu’un, souvent celui qui souffre le plus, c’est celui qui ressent cette colère.
Et lorsque cette colère est chronique, ou alors lorsqu’elle est mal gérée, elle peut avoir plusieurs effets néfastes sur la santé. Elle peut contribuer au développement de maladies cardiovasculaires telles que l’hypertension artérielle ou les maladies cardiaques, avec tout le cocktail d’hormones qu’elle va libérer lorsqu’elle arrive.
La colère chronique, elle est souvent associée aussi à des problèmes de santé mentale,. On trouve l’anxiété, la dépression, et le stress. Lorsqu’elle n’est pas gérée, elle peut également entraîner des conflits dans les familles ou au travail.
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L’autre jour, une de mes collègues est venue me parler en me disant que j’étais agressive envers elle. Et la première émotion que j’ai ressentie, ça a été de la colère. Pendant qu’elle me parlait, j’observais mon corps et je sentais littéralement mon cœur battre jusqu’à dans ma gorge. C’était violent. J’avais l’impression qu’elle pouvait entendre mon cœur battre. Ces mêmes hormones, elles vont également augmenter la tension artérielle et provoquer la dilatation des pupilles. Il faut savoir qu’en fait, ton corps libère toutes ces hormones tout simplement pour préparer ton corps à une réaction de lutte ou de fuite. Dans l’exemple avec ma collègue, personnellement, je n’ai pas vu mes pupilles à ce moment-là. Et je te rassure, je ne me suis pas battue non plus, parce qu’il s’est avéré que la colère que j’ai ressentie physiquement était plus une tristesse.
Mais mon corps, lui, m’a envoyé tous les signaux : la colère.
Et, dans ce laps de temps où mon corps a reçu l’information colère, il y a eu également une libération de neurotransmetteurs dans mon cerveau. Il y a eu de la noradrénaline, qui joue un rôle dans la régulation de l’humeur et du stress. Et les niveaux élevés de noradrénaline peuvent contribuer à l’excitation et à l’agitation.
J’avoue qu’avant de comprendre que ce n’était pas réellement de la colère, je me revois très bien en mode pitbull. Mon corps totalement figé, tendu, les épaules remontées. Tout le cocktail d’hormones que j’ai reçu à ce moment-là m’a mise en mode fight.
Il y a également des recherches qui montrent que la colère peut modifier l’activité chimique dans certaines régions du cerveau. Dans l’amygdale qui est impliquée dans le traitement des émotions, et dans le cortex préfrontal, qui est responsable de la régulation émotionnelle..
Autres recherches ?
Il y a également des recherches qui montrent que les personnes qui luttent avec la colère chronique peuvent avoir recours à des comportements d’adaptation. Elle le feront avec l’aide de substances pour tenter en fait de calmer tous ces ressentis.
La colère persistante peut aussi nuire à la capacité de concentration, à la prise de décision ou à la résolution des problèmes.
Comme tu l’auras compris, ce n’est pas la joie, mais là, on parle de la colère chronique ou non gérée. Tout le monde ressent de la colère à un moment donné et cette émotion peut être normale et même saine dans certaines situations.
En fait, c’est comme avec toutes les émotions : elles sont toutes là pour te donner un message. Elles sont toutes positives et certaines plus agréables que d’autres,. En fait la colère devient un problème quand elle te pose des problèmes
Quelques cas :
Pour ma part, ma gestion de la colère n’a pas toujours été idéale.
Je te racontais dans l’épisode numéro deux, c’est quelque chose qui me causait beaucoup de tort. J’ai donc cherché à savoir comment modifier ça, parce que je me suis rendue compte que ça me faisait vraiment plus de mal à moi qu’à ceux contre qui j’étais en colère.
Qui est l’automobiliste sur lequel tu vas crier et que tu vas ressasser ?
Lui, il est parti depuis longtemps et c’est toi qui souffre.
Donc, savoir comment ça fonctionne, savoir comment je réagis face à la colère m’a permis d’apprendre à la connaître. En fait, et tu vois typiquement la colère dont je te parle en fil rouge avec ma collègue qui a dit quelque chose de moi que je ne cautionne pas.
Cette colère la, elle est restée très peu de temps donc. Ce n’est pas que je ne me mets plus en colère, c’est simplement que je la vois arriver. Je la vois venir, je la vois monter, je la vois physiquement et, en plus, ça me permet de prendre du recul. Dans ce cas-là, ça m’a permis de voir que c’était en fait de la tristesse et non pas de la colère. Par contre, j’avoue, ça prend du temps. C’est parfois frustrant, mais j’ai envie de dire que tu as toute la vie devant toi,. Apprends à connaître et tu verras que quand la colère pointe le bout de son nez, tu la vois. Tu la vois arriver et ça te permet de la gérer différemment.
Je vais te donner quelques conseils un peu classiques pour gérer cette colère.
D’abord, si tu sens que la colère monte, prends une pause. Il faut que tu t’éloignes le plus possible de la situation ou de la personne qui déclenche ta colère. Essaie de prendre quelques instants, respirer profondément et que tu te calmes. Cela va faire redescendre la dose de cocktail d’hormones et de neurotransmetteurs. Après, il est souvent conseillé de respirer profondément ou fuir la situation ou partir de la situation. À ce moment-là, je ne pouvais pas.
Donc, certains conseils ne sont pas adaptés à toutes les situations, mais bon…. Tu peux essayer d’identifier les pensées et les sentiments qui accompagnent ta colère. Ça, ça se fait a posteriori, mais ça te permettra de prendre du recul et de la perspective sur la situation.
Tu peux également trouver des moyens sains d’exprimer des émotions . Ecrire dans un journal ou parler à un ami de confiance, pas à l’ami qui va renchérir cette colère, celui qui va tenter de s’apaiser. Tu peux aussi pratiquer un sport, ça peut aider à libérer la tension. Au lieu de rester concentré sur ce qui te met en colère, tu peux également essayer de trouver des solutions aux problèmes qui déclenchent cette colère.
Et cette astuce, en fait, elle est très pratique parce que ça va te donner l’impression de reprendre le contrôle.
Par exemple, dans mon histoire, dans mon fil rouge, j’ai demandé à ma collègue, quelle était la solution. Qu’est-ce que je pouvais mettre en place pour qu’elle n’ait plus cette impression d’être agressée. Ça m’a permis de reprendre des forces. Je ne me suis plus concentrée sur ce qu’elle venait de me dire, mais plutôt sur une solution au problème.
Et si ça dure ?
Après, si tu as vraiment du mal à gérer ta colère ou si elle interfère avec ta vie quotidienne, n’hésite pas à demander l’aide d’un professionnel. Tu pourras, avec un psychologue, trouver les raisons de ta colère et peut-être que c’est quelque chose d’enfoui. Moi, ça a été le cas. Après, tu peux en coaching aussi, si tu as un motif de consultation assez courant. Tu peux trouver comment gérer cette colère au quotidien.
Mais surtout, ne reste pas dans cet état de colère.
Tu as vu tous les méfaits et tout, tout ce que ça peut engendrer. Donc, n’hésite surtout pas à te faire accompagner, ou même avec un ami, parles-en. La colère, c’est quelque chose qui est beaucoup moins tabou que la tristesse. Ce n’est pas parce que tu es en colère que tu es faible ou que tu n’es pas normal.
La colère, c’est juste une émotion qui a un message à te donner, et puis c’est tout.
Je voulais également ajouter une dernière chose sur la colère. Souvent, les personnes qui ressentent de la colère sont perçues comme des personnes qui n’ont pas de limites, pas de valeurs, pas gentilles.
Mais la colère, elle est là pour te montrer que quelque chose ne va pas avec tes valeurs, que quelque chose ne va pas avec tes limites.
Donc, si tu sens que la colère pointe le bout de son nez, ça peut être l’occasion de voir qu’est-ce qui ne va pas. Tu pourras faire les changements nécessaires.
Pour conclure, j’espère que cet épisode t’a permis de comprendre un peu mieux la colère et de la démystifier , de la dédramatiser . Elle n’est pas ton ennemie, au contraire, qu’elle peut t’aider à mieux te connaître et à mieux vivre avec toi-même.