Développer la Résilience : Une Compétence Essentielle dans un Monde en Mouvement

Et pour cet épisode, je te propose une thématique qui me tient vraiment à cœur : celle du burn-out

Pourquoi est-ce que j’y tiens particulièrement ? Parce que, sans mon propre burn-out, je ne serais sans doute pas là où j’en suis aujourd’hui, avec plein de beaux projets et un équilibre retrouvé. Mais ça, c’est un peu un spoiler, car avant d’arriver à cet équilibre, traverser un burn-out n’est pas vraiment une expérience amusante, comme tu t’en doutes.

On entend souvent ce mot de burn-out, mais le truc, c’est comment savoir si on est concerné, ou si on est en train de glisser doucement dans un état de burn-out sans vraiment s’en rendre compte ? 

L’idée, c’est de prendre le temps de bien comprendre ce qui nous arrive, de reconnaître les signes, et de savoir quoi faire pour préserver notre santé mentale et physique. Et c’est ce que je vais aborder dans cet épisode.

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Qu'est-ce que le burn-out ?

Quand on parle de burn-out, il est presque impossible de ne pas penser tout de suite au travail. L’image qui nous vient à l’esprit est souvent celle d’un salarié surmené, épuisé par des journées interminables, noyé sous les responsabilités, avec un rythme de travail frénétique et une pression constante pour tenir les délais. Mais le burn-out ne se limite pas à ce cadre professionnel. Il s’agit d’un épuisement profond qui touche aussi bien le plan émotionnel que mental et physique, affectant ainsi tous les domaines de notre vie. C’est un état de fatigue extrême qui ne se résume pas à une simple surcharge de travail, mais à une accumulation de stress chronique, de frustrations, et de déséquilibre intérieur.

Clarification du burn-out : un phénomène bien plus large qu'on ne le pense

Prenons l’exemple des parents. Beaucoup d’entre eux, et surtout les mères, jonglent entre leur vie professionnelle, la gestion des enfants, l’entretien de la maison et les diverses tâches du quotidien, souvent sans s’octroyer de répit. Cela peut entraîner un épuisement émotionnel et physique qui va bien au-delà du simple fatigue. On parle parfois de burn-out parental pour désigner cette forme d’épuisement où la personne se sent vide, dépassée, incapable de répondre aux exigences de la vie familiale, à tel point qu’elle peut avoir l’impression de se perdre dans ce tourbillon incessant.

Et que dire des étudiants ? Leurs journées sont souvent rythmées par des révisions incessantes, des projets à rendre, des examens à préparer et la pression constante de réussir. La compétition académique, la recherche de perfection et la course aux bonnes notes peuvent amener un stress qui se transforme peu à peu en épuisement mental. Ce stress accumulé peut également affecter leur santé mentale, leur motivation et même leur estime de soi, entraînant un sentiment de dévalorisation et une incapacité à se réjouir des réussites. Le burn-out chez les étudiants, bien qu’il soit moins souvent abordé, devient un problème croissant dans nos sociétés modernes.

Mais ce phénomène touche aussi toutes les personnes multicasquettes : celles qui doivent concilier vie familiale, engagements bénévoles, soins d’un proche malade et parfois une activité professionnelle. Chaque rôle est important, mais le fait de devoir tout assumer de front crée un poids énorme sur les épaules, un stress constant et une fatigue qui ne cesse de s’amplifier. Les responsabilités multiples s’ajoutent et s’intensifient, et le risque est grand de perdre de vue ses propres besoins et de s’épuiser au point de ne plus pouvoir avancer.

 

Un dénominateur commun ?

Dans tous ces cas, le dénominateur commun reste ce sentiment de surcharge, ce manque de répit, ce déficit d’énergie qui finit par engloutir la personne, la laissant dans un état d’épuisement total. Le burn-out est donc une réponse à un stress chronique, un épuisement généralisé, et il peut se manifester dans n’importe quel domaine de la vie. Il n’est pas réservé aux cadres stressés ou aux travailleurs acharnés, il peut frapper tout le monde, à tout moment, dans n’importe quel aspect de la vie.

Comment reconnaître le burn-out ?

TDAH burn out

Mais alors, comment reconnaître le burn-out me diras-tu ? En fait, c’est plus qu’une simple fatigue, même si la fatigue en fait partie. C’est cet état où, malgré tout le repos qu’on peut s’accorder, on n’arrive jamais vraiment à se ressourcer. On peut ressentir de l’épuisement du matin au soir, comme si toute notre énergie avait disparu. À un certain point, on se sent tellement submergé que même les petites tâches quotidiennes deviennent des montagnes à gravir. On perd pied, et cette sensation peut être vraiment désarmante, surtout si on n’arrive pas à identifier d’où elle vient.

Personnellement, mon déclic a été un matin alors que je me rendais au travail. Je n’étais pas fatiguée car je rentrais de vacances, mais j’étais las, une lassitude qui te fait dire « je n’ai pas envie, j’en peux plus ». Au moment où j’allais traverser la route, je me suis dit « je ne regarde pas avant de traverser, et comme ça, si une voiture arrive, ça me permettra de ne pas y aller ». Et si tu m’écoutes depuis quelques temps, tu sais que j’ai fait des tentatives de suicide dans ma jeunesse. Quand je me suis entendue dire cette phrase, ce n’était pas ok du tout, c’était même grave de penser ça à cause du travail. Du coup, j’ai fait demi-tour et je suis allée directement chez le médecin.

Mon burn-out a duré trop longtemps à mon goût, mais ce que je réalise aujourd’hui, c’est que le burn-out n’est pas une fatalité. Ce n’est pas quelque chose dont on est « condamné » à souffrir pour toujours. Avec une prise de conscience et du soutien, on peut s’en sortir. Et, avant d’en arriver à l’extrême, il suffit parfois de lever un peu le pied, de revoir nos priorités, de retrouver un équilibre qui nous respecte vraiment.

Les signes du burn-out

Parmi ces signes, il y a :

  • La perte de motivation : même les petites tâches deviennent lourdes, et tout ce qui, avant, pouvait nous enthousiasmer n’apporte plus le même plaisir.
  • Le sentiment de dévalorisation : cette tendance à se remettre en question constamment, où la moindre erreur semble insurmontable.
  • Les troubles du sommeil : parfois on dort trop, ou à l’inverse, on se tourne et retourne toute la nuit sans vraiment réussir à se reposer.
  • La fatigue intense : ce n’est pas juste de la fatigue physique, c’est un épuisement global qui ne part jamais vraiment, peu importe combien on essaie de se reposer.
  • L’irritabilité : on devient plus facilement agacé par des choses qui, avant, ne nous dérangeaient pas.
  • La difficulté à prendre des décisions ou encore cette impression de ne plus être maître de soi.

Ces signes peuvent paraître anodins quand on les ressent de temps en temps, mais lorsqu’ils s’installent dans notre quotidien, c’est un signal d’alerte. C’est là qu’il est essentiel de réagir.

Réagir face au burn-out : les premières étapes

La première étape pour réagir face au burn-out, c’est de prendre conscience de ce qui se passe. Parce qu’avant tout, on ne le voit pas forcément venir. On peut se retrouver à ignorer les premiers signes, se dire qu’on va « tenir bon », qu’on va « supporter » un peu plus longtemps. On se dit qu’on est capable de gérer, qu’on n’a pas vraiment le choix. Mais en faisant ça, on finit souvent par empirer la situation.
La réalité, c’est que tenir bon en mode survie n’est pas la solution. C’est un peu comme si on continuait de rouler sur une roue qui grince de plus en plus, en se disant qu’il suffit de continuer à avancer pour que ça s’arrange, mais au final, on risque d’aggraver les choses. Si on attend trop, le burn-out peut nous atteindre d’une manière bien plus grave, et à ce moment-là, il sera plus difficile de s’en sortir.

Alors, prendre du recul est indispensable. C’est à ce moment-là qu’il faut commencer à réévaluer nos priorités. Est-ce que toutes ces responsabilités, tout ce qu’on porte sur nos épaules, sont vraiment essentielles ? Est-ce qu’on accorde assez de place à ce qui nous fait du bien, à ce qui nous ressource, à ce qui nourrit notre âme ? Parfois, on se laisse embarquer dans un tourbillon de tâches et de demandes extérieures, qu’on oublie d’abord ce qui compte pour nous.

Se recentrer sur soi-même

Se recentrer sur soi-même, c’est aussi prendre conscience de nos besoins fondamentaux : se reposer, respirer, se détendre. On a souvent l’impression qu’on n’a pas le droit de ralentir, qu’il y a trop de choses à faire, mais en réalité, c’est souvent en prenant ces pauses qu’on va retrouver l’énergie nécessaire pour avancer. Ces moments pour souffler ne sont pas des pertes de temps, bien au contraire, ce sont des investissements pour notre bien-être et notre productivité à long terme.

Il peut aussi être très bénéfique de s’engager dans des activités qui nous font du bien. Que ce soit prendre un moment pour soi, pratiquer une activité physique, méditer, ou même simplement passer du temps avec des proches dans des environnements apaisants. Ces activités nous aident à retrouver notre équilibre intérieur.

Demander de l’aide : ne pas rester seul

Et si malgré tout, tu te sens toujours submergé, il n’y a aucune honte à demander de l’aide. Parfois, il peut être nécessaire de se faire accompagner par un professionnel, un coach ou un thérapeute. L’accompagnement permet de mieux comprendre ce qui se passe en nous et d’apprendre à gérer nos émotions, notre stress et nos priorités de manière plus saine. Prendre soin de soi, c’est aussi accepter que l’on a le droit d’être soutenu.

Pour conclure

En résumé, réagir face aux signes du burn-out, c’est avant tout arrêter de vouloir tout porter seul. C’est prendre le temps de ralentir, de réévaluer ce qui est important et de se recentrer sur nos besoins. Parce qu’en agissant tôt, on peut éviter de sombrer davantage et retrouver peu à peu notre énergie et notre sérénité.

Si tu as reconnu certains de ces signes chez toi, il est essentiel de ne pas les ignorer. Prends le temps de te poser les bonnes questions, et en bonus comme tu es resté jusqu’au bout, je t’invite à télécharger le guide des 10 signes du burn-out gratuitement !!

 

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