
Dans cet épisode, je vais te parler des biais cognitifs. J’en ai déjà mentionné rapidement dans quelques épisodes, mais je voulais éclaircir ce concept, car depuis que je suis consciente de leur existence, mes prises de décision ont changé.
Avant, je pensais que mes décisions étaient toujours rationnelles et réfléchies… mais la vérité, c’est que mon cerveau (et le tien aussi) adore me jouer des tours.
Qu’est-ce qu’un biais cognitif ?
Les biais cognitifs sont des distorsions de la réalité qui influencent notre manière de percevoir le monde, de prendre des décisions et de juger les autres. Ils sont en quelque sorte des raccourcis mentaux que notre cerveau utilise pour simplifier l’information et prendre des décisions rapidement.
Pourquoi ces biais existent-ils ?

Le rôle de l’évolution
Nos cerveaux ont évolué pour réagir rapidement. Imagine un de nos ancêtres face à un lion dans la savane. Son cerveau devait décider instantanément s’il devait fuir ou se battre. Pas le temps d’analyser toutes les options rationnellement ! Aujourd’hui, ces mécanismes rapides se déclenchent même dans des situations où on aurait besoin de réfléchir davantage.
Le cerveau surchargé
Avec l’évolution, nous sommes bombardés d’encore plus d’informations que nos ancêtres. Pour gérer cela, le cerveau utilise des raccourcis. Mais ces raccourcis peuvent entraîner des erreurs de jugement.
Exemples de biais cognitifs courants
Le biais de confirmation
Ce biais nous pousse à chercher, interpréter et mémoriser les informations qui confirment nos croyances. Par exemple, lorsque j’ai commencé à croire que les régimes sans gluten étaient meilleurs pour moi, je ne recherchais que les informations qui confortaient cette opinion, ignorant celles qui disaient le contraire.
L'effet de halo
Ce biais fait que notre impression générale d’une personne influence notre jugement sur ses autres caractéristiques. Par exemple, un recruteur peut être influencé par la bonne apparence d’un candidat, même si ses compétences sont moyennes.
Le biais d’ancrage
Ce biais se produit lorsqu’on se base trop fortement sur la première information qu’on reçoit. Par exemple, voir un manteau à 300 € réduit à 150 € peut donner l’impression d’une bonne affaire, même si le manteau ne valait peut-être jamais 300 €.
Exemples de biais cognitifs courants
- Automatisme : Les biais se manifestent sans qu’on s’en rende compte. Nos jugements instantanés sont souvent influencés par eux.
- Économie d’énergie : Le cerveau aime économiser de l’énergie en sautant des étapes de réflexion.
- Renforcement des croyances : Les biais confortent souvent nos croyances existantes, ce qui est plus « confortable » que de remettre en question ses idées.
Ces biais sont-ils dangereux ?
Parfois, ils n’ont pas beaucoup d’impact sur nos vies quotidiennes.
Par exemple, acheter quelque chose sous l’influence du biais d’ancrage est facilement corrigé. Mais dans des décisions importantes, comme au travail ou dans les relations, ils peuvent avoir des conséquences graves. Par exemple, le biais de confirmation peut nous empêcher de voir des solutions alternatives en situation de crise.
Comment limiter l’impact des biais cognitifs ?
- Prendre conscience : La première étape est de reconnaître que ces biais existent.
- Prendre du recul : Avant de réagir, il faut essayer de réfléchir et se demander si un biais ne nous influence pas.
- Diversifier ses sources : Ne te fie pas à une seule source d’information pour éviter le biais de confirmation.
- Rester ouvert au changement : Il est important de rester ouvert à l’idée de changer d’avis
conclusion
Les biais cognitifs sont naturels et font partie de la façon dont notre cerveau fonctionne. Le but n’est pas de devenir un robot sans émotions, mais plutôt de les reconnaître pour ne pas les laisser dominer nos décisions.
Si tu as une préférence pour un biais cognitif dont tu aimerais que je parle, n’hésite pas à m’écrire ici